IGES (Initial Graphics Exchange Specification) est un format de fichier neutre standardisé qui permet l’échange de données de conception assistée par ordinateur (CAO) entre différents logiciels et systèmes. Développé à la fin des années 1970, il constitue l’une des premières solutions aux problèmes d’interopérabilité dans l’univers de la modélisation.

Qu’est-ce que le format IGES et son rôle dans le BIM ?

L’IGES est essentiellement un format de communication normalisé qui a été conçu pour résoudre un problème fondamental : permettre à des logiciels différents de « se comprendre » lors de l’échange de données de conception. Dans l’écosystème BIM, il a servi de précurseur aux formats d’échange actuels.

Ce format se présente sous forme de fichier ASCII, ce qui garantissait (à l’époque de son développement) une compatibilité maximale entre les systèmes informatiques.

Caractéristiques principales de l’IGES

• Support des modèles 2D et 3D (wireframe, surfaces et solides)
• Format ASCII lisible et universellement compatible
• Conservation des métadonnées (couches, couleurs, etc.)
• Extension de fichier standard : .igs ou .iges

Applications pratiques dans l’industrie du bâtiment

Bien que l’IGES ait été principalement utilisé dans l’industrie mécanique et manufacturière, il a influencé le développement des formats d’échange utilisés en architecture et en construction :

• Échange de géométries complexes entre logiciels de conception
• Archivage de données de conception dans un format standardisé
• Documentation technique pour la fabrication et la production

Limites et évolution vers des formats plus récents

Aujourd’hui, l’IGES a largement cédé sa place à des formats plus modernes et performants dans l’univers BIM :

• Taille des fichiers souvent importante
• Interprétation parfois variable entre les logiciels
• Fonctionnalités limitées par rapport aux formats actuels comme IFC ou STEP

Le saviez-vous ?

L’IGES a été développé à l’initiative du Département américain de la Défense et de l’Aérospatiale, en réponse aux problèmes d’échange de données entre leurs multiples sous-traitants utilisant différents systèmes CAO.

Conclusion : l’héritage d’IGES dans le BIM moderne

Même si l’IGES n’est plus au premier plan des formats d’échange dans le BIM, sa contribution historique reste significative. Il a posé les bases conceptuelles de l’interopérabilité qui sont aujourd’hui au cœur des workflows BIM collaboratifs. Comprendre l’IGES, c’est aussi comprendre l’évolution des standards qui façonnent nos outils actuels.